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pliqua : « Dans une conversation avec M. Hastings en février dernier, il me pria de lire quelques notes de memorandum, parmi lesquelles se trouvait, je présume, la note en question ; je le lui rendis aussitôt après l’avoir lu, en lui déclarant que je ne pouvais adhérer à son contenu ou me lier par ce qu’il contenait. » M. Francis ajouta quelques raisons propres, selon lui, à faire ressortir l’invraisemblance de l’allégation de M. Hastings ; la question en restait ainsi où elle avait commencé, c’est-à-dire à un fait nié d’une part, affirmé de l’autre. Avec un imperturbable sang-froid, Hastings répéta que c’étaient pourtant bien là les conditions auxquelles M. Francis avait consenti. La discussion verbale en demeura là, mais peu après un duel s’ensuivit, où M. Francis fut dangereusement blessé. Aussitôt qu’il fut en état de supporter le transport, il quitta le Bengale et se rendit en Angleterre. Dans cette circonstance, Hastings se montra tout entier. Long-temps nous avons vu l’inébranlable sang-froid avec lequel il avait soutenu les insultes et les provocations du conseil ; bien souvent sa probité, son honneur, sa capacité, sa loyauté, tout ce qu’un homme a de plus cher et de plus précieux, avait été attaqué de la manière la plus violente, on peut dire la plus forcenée : il était demeuré également calme, également imperturbable, l’insulte avait glissé sur cette impassibilité. Mais s’agit-il, entre lui et ses adversaires, d’une mesure où se trouvent liés les intérêts anglais dans