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convaincu comme je le suis qu’il en est incapable ; je juge de sa vie publique par la connaissance que j’ai de sa vie privée, où je l’ai trouvé sans franchise et sans honneur. » M. Francis se récria, les membres du conseil réclamèrent à grands cris une explication du gouverneur-général. Ce dernier déclare alors qu’un engagement solennel conclu entre M. Francis et lui a été violé par M. Francis, voici à quel propos : Les fonctions du gouverneur-général et du conseil expiraient en 1778, aux termes de l’acte du parlement qui les avait conférées ; sur la proposition du ministère, M. Hastings avait été continué dans ses fonctions, mais seulement pour une année ; l’administration demeura pour tout le reste telle qu’elle était. À cette époque, des amis communs s’interposèrent entre M. Hastings et M. Francis, les exhortant à faire taire leurs inimitiés et leurs dissensions, du moins à les ajourner jusqu’à la constitution d’une nouvelle administration. Tous deux furent d’avis que les circonstances rendaient leur union, leur accord, même momentané, plus nécessaire, plus indispensable que jamais ; tous deux promirent de sacrifier leurs ressentiments personnels à la considération du bien public. Par l’intermédiaire des amis qui s’étaient interposés entre eux, il avait été convenu qu’à la demande de M. Francis Mahomet-Rheza-Khan, M. Bristow, M. Fowkes, seront réintégrés dans leurs emplois ; en revanche, que la guerre des Mahrattes, dont toute la responsabilité