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Harland se termina le genre de fonctions dont il avait été chargé, ainsi que sir John Lindsay ; il n’y eut plus de plénipotentiaire du roi d’Angleterre accrédité auprès du nabob et traitant directement avec ce dernier, sans l’intermédiaire des employés de la Compagnie.

Le nabob renouvelait avec plus de force que jamais ses sollicitations auprès de la présidence, pour qu’elle commençât une expédition contre Marawar. Le 13 mai, un corps expéditionnaire se mit en route de Tritchinopoly : il était composé de 400 fantassins et 120 artilleurs européens, 3 bataillons de Cipayes, 6 pièces de canon, et quelque cavalerie appartenant au nabob. Omdut-al-Omrah, chargé par son père de la conduite des opérations de la campagne, commandait ces troupes. Il arriva le 28 à Ramnadoparam, la capitale du plus grand Marawar. Le 2 avril, la batterie de brèche ouvrit son feu, et le soir du même jour la brèche fut praticable. Omdut-al-Omrah et le général anglais firent aux assiégés des propositions que ceux-ci refusèrent ; la place fut emportée d’assaut, mais point pillée ; le nabob, moyennant une somme d’argent comptant, en avait racheté le pillage à son profit. Le polygard, jeune garçon de douze ans, sa mère et son ministre, étaient dans la ville. Le nabob prit immédiatement possession du fort du grand Marawar ; il y mit une garnison de ses propres troupes, et, le 26 juin, l’armée commença sa marche vers l’autre principauté du même nom, le petit Marawar, dont le polygard s’é-