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ments après, 60 pièces de canon sont en bataille contre la petite troupe de Baillie. La confusion ne tarde pas à se mettre dans cette multitude qui suit les armées dans l’Inde, et se propage d’abord dans les rangs anglais ; cependant la fermeté du chef, ne tarde pas à rétablir le bon ordre. La nombreuse cavalerie de Hyder voltige autour des Anglais ; son infanterie régulière, soutenue par un corps d’auxiliaires européens, exécute plusieurs attaques sans succès : le bataillon anglais demeure ferme, immobile, en bon ordre. Les vides incessamment faits dans les rangs sont immédiatement remplis ; Européens et Cipayes chargent et déchargent leurs armes avec autant de régularité que s’il s’agissait d’une parade ; et toutes les attaques de l’ennemi sont successivement repoussées. Baillie tente alors de prendre l’offensive ; il fait un mouvement par sa droite pour tourner l’artillerie de Hyder et s’en emparer. À cette vue, celui-ci s’effraie ; cette grande résistance l’a d’abord surpris ; il ne doute pas que Baillie vient d’apprendre l’arrivée de l’armée de Munro, qu’il ne cesse de redouter. Il hésite, il balance un moment s’il continuera l’attaque, ou s’il commencera sa retraite. En ce moment, 2 caissons sautent au milieu des Anglais, leur explosion ouvre une large brèche dans leurs rangs, et, qui pis est, les prive d’une grande partie de leurs munitions. Dès ce moment leur feu se ralentit de plus en plus, leurs lignes demeurent ouvertes en plusieurs endroits. Frappe de terreur, l’ennemi n’osait cependant en