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rendait également incapable de s’acquitter de ces deux fonctions.

Le colonel Baillie avait ordre d’être rendu à Conjeveram avec son détachement, le 5 septembre, c’est-à-dire le lendemain de l’arrivée de Munro. En mouvement pour exécuter cet ordre, il fut arrêté à environ 5 milles au nord de Trepasoor, par le gonflement subit d’une petite rivière, guéable d’ordinaire en plusieurs endroits, mais que des pluies récentes avaient enflée et fait déborder. À la même époque, Hyder abandonnant Arcot, traversa la rivière de Paliar, et, avec toute son armée, prit la direction de Conjeveram. Le 3, Baillie parvint enfin à passer la rivière qui l’avait retardé ; Hyder se trouvait encore dans les environs de Conjeveram, en face de l’armée anglaise, dont il était séparé par 5 milles. Le 6, il se dirige vers le nord-est ; les Anglais se mettent en mouvement de leur côté et s’avancent de 2 milles environ sur la route de Trepasoor : ils ont l’ennemi sur leur gauche, à la distance d’à peu près 2 milles. Hyder détache alors son fils Tippoo, avec l’élite de son armée et le charge d’attaquer le corps de Baillie, tandis que lui-même, placé entre les deux armées, ferait au besoin tête à Munro. Baillie se trouvait en ce moment à Peerambaucum, à quinze milles de l’armée de Munro ; à la tête de la cavalerie, Tippoo l’attaque vigoureusement, et, après un combat de plusieurs heures, se trouve repoussé. Toutefois la perte de Baillie avait été considérable ; il se trouvait hors d’état