Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/230

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

appartenant à Morari-Row, chef mahratte, et de deux autres districts, Carnoul et Cudapah, au nabob, et relevant du subahdar. Cette expédition empêcha, en effet, Hyder de prendre aucune mesure par rapport à Mahé ; mais il s’occupa tout aussitôt de faire sa paix avec les Mahrattes, afin d’avoir plus tard le champ libre dans ses projets contre les Anglais. Dès ce moment, ceux-ci durent songer à se mettre eux-mêmes sur la défensive, chose fort difficile en ce moment : le trésor de la présidence et celui du nabob étaient également vides ; et la cavalerie de Hyder, en se répandant dans le pays, ne pouvait manquer d’empêcher dans l’avenir toute collection d’impôts. Effrayé de sa situation, le nabob pressa le président d’arrêter l’expédition contre Mahé ; après qu’elle fut faite, il renouvela ses prières pour obtenir la négociation d’une alliance avec le subahdar, ou bien avec les Mahrattes. Le président, sourd à ses instances, forma au contraire avec Bazalut-Jung l’arrangement déjà rapporté.

Le détachement envoyé à Bazalut-Jung, sous les ordres du colonel Harper, essaya de gagner Adoni en traversant une portion du territoire de Cudapah récemment conquis par Hyder. Les troupes de ce dernier lui fermèrent le passage ; le colonel Harper se vit tout-à-coup entouré, et prit le parti de rétrograder pour attendre de nouveaux ordres. Hyder avait écrit à Bazalut-Jung pour protester contre l’arrangement nouvellement conclu par ce dernier