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rendirent par mer, les Cipayes par terre. Le colonel Brathwait fut nommé au commandement du corps expéditionnaire. Au moment où ce dernier venait de se mettre en route, la nouvelle des désastres éprouvés par le détachement de Bombay se répandit dans Madras. Le conseil délibéra s’il ne le rappellerait pas immédiatement : la crainte que ce parti ne fût attribué à la faiblesse détermina pourtant le conseil à laisser les choses suivre leur cours ; d’ailleurs il attachait une grande importance à ce que le but de cette expédition fût atteint. Brathwait, par la rapidité de sa marche, prévint ou éluda les obstacles. Aucune difficulté ne se présenta. Mahé était défendue par de nombreuses fortifications et dans une situation avantageuse ; mais, dépourvue de vivres, de munitions, d’ailleurs surprise, elle se rendit sans tirer un coup de canon. Les Anglais l’occupèrent jusqu’au 29 novembre, où le colonel Brathwait, d’après de nouveaux ordres de Madras, se disposa à l’abandonner pour marcher au secours de Goddart. Il en fit sauter les fortifications. Au moment de se mettre en route, il reçut une demande de secours de la factorerie de Tellichéry. Cet établissement, ayant donné asile à un naïr qui avait encouru le déplaisir de Hyder, était devenu lui-même l’objet de sa colère ; excités et soldés par lui, plusieurs chefs voisins l’avaient attaqué et le pressaient vivement. Par ses instructions, le colonel Brathwait n’était point autorisé à secourir