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leur feu ; les approches de la place furent conduits avec vigueur, quoique retardées par une pluie qui pendant plusieurs jours tomba par torrents. Les travailleurs enfonçaient jusqu’à mi-jambe dans un terrain devenu sans consistance ; à peine élevés, les ouvrages ne présentaient qu’un amas de boue. La garnison fit plusieurs sorties heureuses ; il lui arriva souvent de détruire en quelques moments l’œuvre de bien des jours de travail. Cependant, grâce à la persévérance des Anglais, les travaux du siège avançaient chaque jour. Le 15 octobre, une galerie était pratiquée au midi dans le fossé du fort ; la brèche était ouverte dans un des bastions ; les faces des deux bastions adjacents étaient détruites, de plus un pont de bateaux déjà préparé pour passer le fossé ; au nord, la face d’un autre bastion était aussi détruite, et des bateaux de même préparés pour passer le fossé. Le commandant anglais résolut de donner l’assaut de trois côtés à la fois, au midi, au nord, et du côté de la mer. Les troupes de la marine et 200 matelots furent débarqués. Le jour fixé pour l’assaut, la pluie tomba avec plus d’abondance que de coutume : elle enfla l’eau des fossés, détruisit la galerie au midi, endommagea le pont de bateaux. Il fallut du temps pour réparer ces désastres. Mais le gouverneur, M. de Bellecombe, avait déjà fait tout ce qu’on pouvait attendre d’un brave et habile officier ; il n’attendit pas l’assaut, dont le succès ne pouvait être douteux, et demanda à capituler. Le comman-