Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/218

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

médiatement entamées avec le nizam, comme partie principale du traité de 1768, comme garant naturel des engagements contractés avec son frère. On lui demandait : le renvoi du service de son frère de tous les Français qui s’y trouvaient ; et l’abandon de ce circar à la Compagnie, moyennant une rente fixée à l’amiable. Le nizam répondit en termes fort conciliants qu’il avait envoyé une personne de distinction pour engager son frère à renvoyer les Français ; il donnait de nouveau l’assurance que tous les termes du traité seraient fidèlement remplis. Les Français n’en demeurèrent pas moins au service de Bazalut-Jung, ce qui amena une autre délibération dans le conseil, à la suite de laquelle de nouvelles négociations furent entamées avec Bazalut-Jung, cette fois par l’intermédiaire du nabob, non par celui du nizam. En ce moment, ce prince, tout alarmé des dispositions de Hyder, ne demandait pas mieux que de se placer sous la protection anglaise ; il agréa de céder le circar de Guntoor et de renvoyer les Français de son service, de confier la défense de la province aux troupes anglaises.

Le 19 avril 1779, un corps d’armée sous les ordres du général Harpeer fut mis en mouvement pour aller occuper le territoire de Bazalut-Jung. Le nizam haïssait Ragobah et son parti ; il était lié par un traité avec le peschwah mineur ; toutefois il avait gardé la neutralité dans la guerre des Anglais avec les Mahrattes. M. Holland,