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d’août, il avait fait passer en Angleterre la somme de 45,000 livres sterling ; durant les deux années suivantes, une autre somme de 119,000 livres sterling, en tout 164,000 livres sterling. Or, la quotité de ce qu’il avait pu recevoir comme émoluments, gratifications, etc., ne dépassait pas le chiffre de 20,000 livres[1].

En 1766 et 1768, un arrangement avait été conclu entre le subahdar ou le Nizam-Ali et les Anglais relativement aux cinq circars du nord : il avait été convenu que Guntoor, l’un d’eux, serait accordé comme jaghire à Bazalut-Jung, frère du Nizam ; que ce prince en jouirait sa vie durant, qu’après cela ce circar retournerait à la Compagnie. À la fin de 1774, le conseil fut informé qu’un corps de Français, sous le commandement d’un M. de Lally, neveu de l’infortuné général de ce nom, était enrôlé au service de Bazalut-Jung ; c’était plus qu’il n’en fallait pour exciter sa défiance et sa jalousie. Il s’empressa donc de communiquer l’affaire au conseil suprême du Bengale ; celui-ci lui donna immédiatement l’ordre non seulement d’insister auprès de Bazalut-Jung sur le renvoi sans délai de ces soldats, mais de former un corps de troupes sur ses frontières, de le menacer, en cas de refus, d’une prompte invasion de son territoire. Les négociations furent im-

  1. C’était se faire
    Cent mille francs de rente
    Sur des appointements qui n’étaient pas de trente.
    (École des Vieillards.)