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encore : il contraignit le rajah à se réconcilier avec Sitteram-Raz, à adopter un de ses fils, à faire tous les sous-baux au nom de cet enfant, à en faire figurer le nom dans tous les actes du gouvernement, enfin à accepter pour lui le cautionnement de Sitteram-Raz. Ces transactions parurent un fait extraordinaire à la cour des directeurs ; elle ne pouvait, disait-elle, se les expliquer qu’en admettant que les membres du conseil de Madras se servaient de Sitteram-Raz pour affermer, sous le nom de ce dernier, des terres à leur profit. » Elle écrivait : Nous savons, à n’en pas douter, qu’il serait facile d’obtenir pour la Compagnie le double et plus du tribut stipulé par vous. » D’autres circonstances venaient ajouter aux soupçons de corruption qui planaient sur les membres du gouvernement. Sitteram-Baz, étant à Madras, avait reçu 2 lacs et 1,000 roupies ; et il n’en avait pas payé une seule à la Compagnie, quoiqu’il fût grandement en arrière avec elle. D’un autre côté, d’après la teneur des nouveaux serments imposés aux employés de la Compagnie, tout président possédant dans l’Inde de l’argent, des marchandises, des valeurs quelconques à l’époque de sa nomination, était tenu d’en faire l’évaluation devant le conseil. Aucune déclaration de ce genre n’avait été faite par sir Thomas Rumbold, d’où l’on pouvait inférer qu’il ne possédait rien dans l’Inde à l’époque de sa nomination. Néanmoins, du mois de février, époque de son arrivée à Madras, jusqu’au commencement