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avec le gouverneur-général. On savait que sur cette question il lui était cependant opposé ; mais il était absent au moment où elle fut posée devant le conseil, ce qui fit qu’elle fut décidée par la voix prépondérante du gouverneur. Dès le mois d’octobre ou les premiers jours de novembre, les Mahrattes envahirent le territoire de ce nouvel allié. D’un autre côté, un corps de troupes commandé par le capitaine Popham fut envoyé, au commencement de février 1780, au secours du rajah de Gohud, et les Mahrattes furent promptement expulsés des états de celui-ci. Le capitaine Popham traversa la rivière Sind, entra sur leur propre territoire, mit le siège devant Lahâr, capitale d’un district assez considérable, et, le 20 avril, l’emporta d’assaut, quoique, faute d’artillerie de siège, la brèche ne fût guère praticable. Le détachement du capitaine Popham était trop peu considérable pour qu’il parût possible de tenter quelque opération importante ; en conséquence, le conseil suprême décida qu’une diversion serait exécutée sur un autre point. Trois bataillons stationnés à Cawpore, sous les ordres du major Carnac, et un bataillon d’infanterie légère sous les ordres du capitaine Brown, reçurent l’ordre de menacer d’une invasion le territoire de Scindia et de Holkar. Mais le capitaine Popham ne s’en était pas tenu là : c’était un homme de tête et d’exécution, tout rempli de cette ardeur qui fait les grandes choses. À peine assuré de son premier succès contre les Mahrattes, il tourna toutes ses