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vouement à la personne sacrée du roi, ainsi qu’à son gouvernement ; mais le conseil ne pouvait rendre compte de sa conduite à d’autres qu’aux autorités constituées, c’est-à-dire au parlement et aux cours de justice civile. » L’autre lettre s’adressait à sir Robert Harland dans son caractère d’amiral commandant l’escadre anglaise ; elle était ainsi conçue : « Comme plénipotentiaire de sa Majesté, vous nous avez appris que les Mahrattes menacent de détruire le Carnatique par le fer et le feu, dans le cas où certaines conditions qu’ils prétendent exiger de nous ne leur seraient point accordées : ces conditions sont une alliance avec le nabob, une alliance avec les Mahrattes, l’assistance de tous deux contre Hyder-Ali, leur ennemi commun. Les mots sont ordinairement employés pour exprimer des idées, et les mêmes mots ne sauraient convenir à des idées différentes, encore moins à des idées contraires : si donc il arrivait que les Mahrattes recherchassent l’amitié des Anglais pour leur propre avantage et celui des Anglais, comme c’est l’ordinaire pour les États qui s’unissent par des traités, nous entendrions en cela les mots dans leur sens simple et naturel. Alors nous embrasserions volontiers ce parti, faisant tous nos efforts pour le rendre avantageux au commerce de la Compagnie, à la sécurité de ses possessions, tout en nous conformant aux droits qui ont été garantis par nos chartes. Mais ils demandent notre amitié avec force menaces pour le cas où nous ne l’accorderions pas, où nous