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conclue ; seulement on put s’attendre à un traitement amical de la part de ce chef tant que les Anglais demeureraient sur son territoire.

Le colonel Goddart ne recevait aucune nouvelle du détachement de Bombay en marche sur Poonah ; il se décida à marcher lui-même sur cette dernière ville, où il supposait sa présence le plus nécessaire. Le 22 janvier, il arriva à Charwah. Là, lui parvint la nouvelle de la présence du détachement de Bombay à cinquante milles de Poonah. Deux jours après, une autre lettre du comité de cette armée lui enjoignait de prendre le chemin de Surate, en conséquence des changements survenus dans les affaires, en admettant toutefois qu’il pût se faire jour à travers la cavalerie des Mahrattes. Cette lettre, dont il ne s’expliquait pas le sens, car elle ne lui disait rien de l’événement qui amenait ce changement d’avis, le jeta dans une grande perplexité. Pour comble d’embarras, une autre lettre de Bombay reçue le jour suivant le pressait d’avancer. Goddart prit alors la résolution de marcher sur Boorhanpoor pour attendre là d’autres nouvelles. Arrivé le 30 janvier dans cette ancienne capitale, il reçut le 2 février une nouvelle lettre du comité : cette lettre, datée du 19 janvier, se référait à une autre lettre du 16, à des ordres que le comité n’avait pas compétence pour donner. Goddart, sans avoir reçu la lettre du 16, ne doute pourtant pas qu’elle ne contienne de mauvaises nouvelles. Il se trouvait au milieu des Mahrattes, entouré de dan-