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rable d’argent ; puis, comme on ne tarda pas à apprendre que le parti dominant à Poonah avait pénétré ce dessein et se mettait en mesure de s’y opposer, il fut décidé qu’un corps d’armée se mettrait immédiatement en campagne. Ce corps montait à 4,500 hommes. Il commença effectivement son mouvement au commencement de décembre. Il achevait l’ascension des montagnes le 23 de ce mois et prenait position à Condola.

Après avoir établi un poste fortifié à la tête des ghauts (montagnes), les Anglais commencèrent leur marche sur Poonah ; ils avaient des vivres et des munitions pour vingt-cinq jours. Un corps ennemi considérable, qui leur était opposé, se retirait à mesure qu’ils avançaient, mais, les enveloppant de tous côtés, les harcelait sans cesse et s’emparait de leurs traînards. Aucun chef important ne se déclarait en leur faveur, ainsi qu’ils s’en étaient flattés sur la promesse de Ragobah ; aucun ami de ce dernier ne se joignait à eux. Ils continuent d’avancer, et le 9 janvier 1779 se trouvent à 16 milles de Poonah, en face d’une armée qui intercepte le chemin de la ville. Un comité composé du colonel Egerton, de M. Carnac, du comité spécial de Bombay, et de M. Mostyn, ancien agent de la présidence à Poonah, était chargé de la direction de l’armée et de la conduite de l’expédition ; à la seule vue de cet obstacle inattendu, ce comité ne tarda pas à se troubler ; il restait en magasin des vivres pour dix-huit jours, mais sans cavalerie il était