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paix du Carnatique et d’entretenir la prospérité de la Compagnie, objets bien dignes d’attirer l’attention d’un plénipotentiaire royal. » Et, pour conclure, il disait : « Peut-être, dans l’intérêt de la sécurité des intérêts britanniques, devrais-je m’occuper de la conclusion d’une alliance nationale ; dans ce cas, les affaires de la Compagnie des marchands unis devront être prises en grande considération. Je dois donc vous demander, dès à présent, à vous, leurs serviteurs de confiance, les renseignements qui doivent éclairer mon jugement ; Je vous demanderai surtout de vouloir bien me faire connaître les motifs qui peuvent vous empêcher d’acquiescer à une mesure considérée par le nabob comme la plus favorable aux intérêts de son pays ; j’ajouterai que cette mesure me paraît à moi-même la seule garantie solide que puissent avoir dans cette partie de l’Inde, et dans les circonstances actuelles, les intérêts britanniques. »

Le conseil, après avoir reçu cette lettre, prit le parti, après mûre délibération, d’en agir avec l’amiral comme il avait fait avec sir John Lindsay : il refusa la communication demandée. Le conseil, dans le but de séparer dans sir Robert Harland le plénipotentiaire de l’amiral, écrivit deux lettres : l’une de ces lettres, adressée à sir Robert dans son caractère de plénipotentiaire, contenait les motifs de ce refus : « Le plus grand désir du conseil, disait-elle, aurait été de manifester, dans cette occasion, son inviolable fidélité et son respectueux dé-