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moins continuer sa marche. En cas de guerre avec la France, Bombay était l’endroit faible, et qu’il était avant tout urgent de protéger, au moyen d’alliances solides avec les puissances indigènes ; c’est ce que comprenait Hastings ; aussi aurait-il voulu s’entendre dès lors, et dans ce but, avec le rajah de Berar. Or, deux moyens se présentaient de gagner l’amitié de ce prince ; l’un, de l’aider à recouvrer les provinces dont l’avait dépouillé Nizam-Ali ; l’autre, d’appuyer ses prétentions au trône de Poonah. Le légitime mais faible rajah de Sattabah venait de mourir récemment dans sa captivité, sans laisser de postérité ; le rajah de Berar, comme appartenant à la maison de Sevajee, avait quelques droits à faire valoir sur cette succession. Le conseil suprême décida de lui envoyer une ambassade. En ce moment, le parti de Siccarum-Baboo était de nouveau renversé ; le parti contraire l’emportait par la puissante coopération de Madajee-Scindia, et ce parti penchait pour les Français. Le parti de Siccarum-Baboo n’en avait que plus d’ardeur à se servir des Anglais pour le soutien de Ragobah. La présidence de Bombay avait le même désir ; elle adopta une résolution à ce sujet le 21 juillet 1778, mais elle ne put procéder immédiatement à l’exécution, et la nouvelle de l’emprisonnement à Poonah des principaux membres du parti dont elle attendait assistance ne tarda pas à se répandre. Cependant, au commencement de novembre, un traité fut conclu avec Ragobah, auquel fut faite une avance considé-