Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 3.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réclamations du nabob. » À considérer les choses sous ce point de vue, à reconnaître aussi explicitement les droits du nabob, peut-être aurait-il fallu, pour être parfaitement conséquent, lui rendre aussi la dewany, car la dewany était soumise au nizamut ; et de cela il n’était pas question. De nouvelles lettres du nabob demandaient que sa belle-mère prît sur elle l’administration du nizamut, sans l’intervention d’une personne quelconque. En conséquence, Mahomet-Rheza-Khan fut éloigné, Muny-Begum replacée dans son ancienne situation ; Gourdass nommé dewan de l’intérieur du palais, sous l’autorité de la Begum, et un certain Sudder-al-Hok appelé à la surintendance du département judiciaire. Cependant, la Muny-Begum étant complètement incapable d’occuper cet emploi, le gouverneur-général ne tarda pas à sentir les inconvénients de cette incapacité. Peu de temps après cet arrangement, il écrivait au nabob : « Les affaires sont dans une confusion épouvantable ; les vols et les meurtres se multiplient dans toute la province d’une manière effrayante. » Les directeurs, sachant combien le nabob était peu propre à gérer ses propres affaires, n’approuvaient pas les dispositions prises en sa faveur ; leur politique était d’ailleurs de lui rendre le moins de pouvoir possible. Dans, une lettre du 4 février 1778, ils donnèrent en conséquence au gouverneur-général l’ordre le plus positif de rétablir immédiatement Mahomet-Rheza-Khan dans son ancienne situation.