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bles, puis de classer, d’ordonner les matériaux qu’ils se seraient procurés, seul moyen praticable d’affermer les terres en proportion de leur revenu. Mais cette proposition venait du gouverneur-général ; aussi fut-elle vivement combattue et repoussée par le côté opposé, qui soutint que le comité de circuit était en mesure de faire tout ce qu’il pourrait y avoir à faire à ce sujet. Le général Clavering accusa le gouverneur-général de vouloir dépouiller le conseil de l’arrangement, emménagement ou gouvernement des acquisitions territoriales. À toute cette opposition Hastings avait sans doute une bonne raison à répondre : c’est que, pour agir, le mieux à faire c’est de s’être rendu compte de ce qu’il y a à faire ; c’est que, pour marcher, il faut autant que possible savoir où l’on peut aller. D’ailleurs, le pouvoir était maintenant entre ses mains. L’enquête fut donc ordonnée ; des instructions spéciales furent données en conséquence aux conseils provinciaux, et des agents indigènes envoyés pour rassembler les renseignements et prendre des informations dans les districts. On appela ces agents aumils. Par malheur ils avaient des rapports forcés avec des zemindars dont ils se plaignirent, et qui à leur tour se plaignirent d’eux ; ces plaintes furent transmises au conseil, où elles donnèrent naissance à de nouvelles discussions, le gouverneur-général prenant le parti des aumils, l’opposition celui des zemindars.