les sources du revenu ; leurs propres intérêts devaient les préserver de s’engager au-delà de ce qu’ils pouvaient payer. On lui répondait qu’il existait une classe de gens qui n’avaient rien à perdre ; que pour eux le maniement des revenus, le pouvoir sur les contribuables, étaient choses fort désirables, ne fût-ce que pour une seule année ; que ces gens-là, précisément parce qu’ils n’avaient aucune intention de tenir, étaient faciles à beaucoup promettre. D’autres motifs contribuaient encore à faire tomber les recettes au-dessous des évaluations. Les terres avaient été, pour la plupart, affectées aux zemindars : or, parmi ces derniers, une concurrence animée s’était manifestée ; ça avait été à qui n’abandonnerait pas une situation devenue pour leurs familles une espèce de souveraineté. Et par cette raison, ils avaient affermé les terres au-delà de leur valeur. Ils se trouvèrent ainsi en peu de temps réduits à la ruine et à la pauvreté. D’un autre côté, les nouveaux concurrents qui leur avaient succédé, ne pensant qu’à un profit du moment, exerçaient contre les ryots ou cultivateurs toutes sortes d’exactions et de vexations ; encore parvenaient-ils rarement à remplir des engagements fort supérieurs aux produits réels des terres. De là un désordre et une confusion dans l’administration du revenu auxquels il était urgent de remédier au plus vite ; aussi plusieurs débats très animés eurent lieu sur ce sujet dans le sein du conseil.
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