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claration qu’étranger à tous les partis, à leurs dissensions intérieures, il ne donnerait pas moins son concours au conseil ainsi constitué dans toutes les circonstances où le requerraient le service du roi et les intérêts de la Compagnie. Le même jour, d’après un désir manifesté par lord Pigot, il écrivait pour demander que ce dernier fût transporté à son bord. Le conseil délibéra sur cette demande le 4 septembre ; il somma l’amiral de déclarer s’il se rendait responsable de lord Pigot dans le cas où ce dernier lui serait remis ; l’amiral refusa de répondre à aucune question avant d’avoir reçu une réponse à sa lettre du 27 août. Un accusé de réception de cette lettre lui fut remis aussitôt. Le 5 septembre, l’amiral écrivit de nouveau : dans cette lettre il disait que la réquisition qu’il avait faite que lord Pigot lui fût remis, ayant été faite au nom du roi, ne pouvait souffrir qu’aucune condition lui fût imposée ; il pouvait seulement demander et requérir encore une fois qu’un sauf-conduit fût délivré à lord Pigot pour se rendre à bord de l’amiral. Le conseil répondit : « En loyaux sujets de Sa Majesté, en serviteurs fidèles de la Compagnie, nous serons toujours disposés à montrer la vénération la plus profonde pour le nom sacré de Sa Majesté, et le plus grand respect pour le pavillon britannique ; mais nous n’avons aucune preuve que Sa Majesté ait donné pouvoir à un de ses officiers de requérir l’éloignement de Madras d’un fonctionnaire public dans une situation analogue à celle