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sentir à mettre aux voix cette motion ; la majorité, étonnée de cette résolution laquelle elle ne s’attendait pas, l’ajourna pour avoir le temps de se consulter. Le jour suivant, la même motion étant reproduite essuie le même refus de la part du président ; la majorité passe outre, examine les instructions, les approuve, et prépare un projet de lettre pour l’officier qui commandait à Tanjore ; elle lui ordonne de remettre aux mains du colonel Stuart le commandement de la place. Le président se refuse à signer ; il déclare, en outre, que sans sa signature cet ordre n’a aucune valeur, et enjoint à la majorité de se désister de sa résolution. La majorité, embarrassée de nouveau, prend le même parti que précédemment : elle s’ajourne. Dès le lendemain elle produit une déclaration où elle nie la nécessité du concours du président pour constituer un acte de gouvernement ; elle affirme que le vote de la majorité suffit, que cette double prétention du président ou de refuser de poser une question devant le conseil ; ou de se dispenser de mettre à exécution les décisions de la majorité, est le renversement même de la constitution. Le président propose de s’en remettre à la décision des directeurs, et de laisser en attendant les choses sur le même pied ; la majorité repousse la proposition ; bien plus, elle fait écrire par le secrétaire du conseil, au nom du conseil, les instructions du colonel Stuart et la lettre au commandant de Tanjore. La majorité délibère sur le contenu de ces lettres, et,