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tions ou celles de ses agents, adoptèrent la même opinion. Le jour étant venu de s’assembler pour procéder à l’élection de nouveaux directeurs, la majorité des propriétaires exprima son blâme des événements de Tanjore, qu’elle considérait comme contraires aux intérêts de la Compagnie. Les directeurs eux-mêmes représentèrent la conquête de Tanjore comme directement contraire à leurs instructions : ces instructions avaient été souvent exprimées en termes fort ambigus ; ils affirmèrent toutefois qu’elles avaient toujours été très positives sur ce point ; la défense absolue de tout accroissement de territoire, soit au profit de la Compagnie, soit à celui du nabob. Ils prodiguèrent le blâme à la première expédition (1771) ; elle n’était pas fondée, disaient-ils, le gouvernement n’avait pas à s’interposer entre le rajah et les Marawars. Ils ne l’épargnèrent pas davantage à la seconde expédition, parce que le rajah n’avait commis aucun grief contre la Compagnie, parce que son détrônement avait ajouté de nouveaux dangers à ceux qui la menaçaient déjà ; en conséquence, ils décrétaient la destitution de M. Winch, alors président à Madras, et adressaient une sévère réprimande aux membres du conseil. Après ce retour sur le passé, les directeurs donnèrent pour l’avenir des instructions qui se réduisaient à ces deux objets : 1° la restauration du rajah de Tanjore ; 2° l’arrangement définitif des possessions de la Compagnie sur la côte de Coromandel, c’est-à-dire dans les