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la guerre sans le consentement du nabob, elle se détermina à accepter provisoirement son offre. Sur ces entrefaites, Omdut-al-Omrah abandonna Tritchinopoly, déclarant à la présidence que la force seule pourrait contraindre le rajah à accéder aux propositions qui lui étaient faites. L’armée reçut l’ordre aussitôt d’entrer en campagne (septembre 1771) ; mais le second fils du nabob s’était acquitté de sa mission avec une extrême négligence ; le camp anglais ne possédait pas assez de riz pour la consommation d’un seul jour.

Après les plus grands efforts pour suppléer à cette imprévoyance, le général Smith parvint enfin à entrer en campagne. Il se présenta le 16 septembre devant Vellum, place assez forte, et qui couvrait Tanjore ; il commença à battre en brèche dès le 20 ; la brèche fut praticable le lendemain, et la garnison se retira sans attendre l’assaut. Le 23, Smith, s’étant remis en campagne, fut prendre position devant Tanjore. Les tranchées furent ouvertes le 29. Le 1er octobre l’ennemi fit une sortie vigoureuse, que le courage et le sang-froid des assiégeants rendirent inutile ; toutefois les opérations du siège n’avancèrent que lentement, et ce fut seulement le 27 octobre que la brèche fut reconnue praticable. Pendant la durée du siège, Omdut-al-Omrah continuait ses négociations avec le rajah. Le général Smith lui communiquait les progrès du siège, tandis que lui-même demeurait étranger aux négociations : ses instructions lui prescrivaient d’une