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leurs garnisons. Elle donnait encore à entendre qu’à moins d’une prompte obéissance de la part de la présidence de Bombay le conseil du Bengale se chargerait de faire par lui-même les affaires de la Compagnie dans cette présidence, aussi bien qu’à Calcutta ; en vertu du dernier acte du parlement, il avait effectivement ce pouvoir. Le gouvernement suprême écrivait en même temps aux chefs de la confédération de Poonah ; il les prévenait que la présidence de Bombay avait agi dans toutes ces transactions, sans droit, sans pouvoir légal ; c’était tomber, à l’égard de la Présidence de Bombay, dans cette faute dont le gouvernement suprême devait se plaindre souvent de la part des directeurs ; c’est-à-dire de vouloir prononcer sur des choses que l’éloignement empêchait de connaître à fond. Le conseil suprême fit plus encore ; il envoya à Poonah un plénipotentiaire pour convenir en son nom d’un arrangement avec les confédérés. La présidence de Bombay réclama vivement contre les démarches du gouvernement suprême. Elle expliquait de nouveau l’état des affaires, les raisons qui l’avaient déterminée ; elle faisait valoir tous les avantages déjà conquis ; toutefois, en raison du peu de secours dont avaient été les troupes de Ragobah, elle sollicitait de nouveau du conseil suprême un supplément d’hommes et d’argent : avec ce secours, elle se faisait fort d’assurer pour toujours ce qui venait d’être acquis. Le conseil de Bombay écrivit dans les mêmes termes et pour le même objet à la