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parmi les troupes de Ragobah : elles refusèrent de passer la rivière avant d’être payées des arrérages qui leur étaient dus, ce qui obligea à suspendre les hostilités jusqu’à la fin de la saison des pluies. Les Anglais prirent leurs cantonnements à Dherbog, ville fortifiée ; Ragobah et son armée à Bellapoor. Une alliance fut alors conclue entre Ragobah et Futty-Sing, dans le mois de juillet. Goving-Row, satisfait des promesses de Ragobah, consentit de son côté à un arrangement : il sanctionnait toutes les concessions faites aux Anglais dans le Guicawar par Ragobah ; il promettait à ce dernier le tribut habituel, et son appui au durbar de Poonah ; enfin, ce qui dans les circonstances actuelles était de la plus haute importance, il s’engageait à payer 26 lacs de roupies dans le délai de deux mois. Les Anglais et Ragobah se trouvèrent ainsi en mesure de marcher sur Poonah dès la saison suivante, avec un grand accroissement de forces.

Mais le moment d’entrer de nouveau en campagne n’était point encore arrivé, que l’ensemble des affaires prit une nouvelle face. Une dépêche du gouvernement suprême de Calcutta, adressée à la présidence de Bombay, exprimait une violente censure de toute la conduite de celle-ci, dans ces derniers temps surtout de ses relations avec Ragobah. La dépêche contenait, de plus, l’injonction formelle de laisser les affaires dans l’état où elles se trouvaient, de faire rentrer immédiatement les troupes dans