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pond qu’il n’a pas cette permission, qu’il ne sait pas quand Kureem-Alla est venu, qu’il croit cependant que celui-ci est à Calcutta depuis plusieurs années. Le colonel Monson demande si le gouverneur-général sait avec qui il a vécu, qui l’a soutenu. Hastings ignore ces deux choses ; il ajoute que, l’ayant rencontré peu de jours auparavant, en considération de son extrême misère il lui avait donné quelques secours d’argent ; que d’ailleurs il ne répondra plus à aucune autre question avant d’être informé du but que se propose le colonel Monson. Ce dernier reprend : « Je répondrai à la question du gouverneur-général par une autre question : Je lui demanderai s’il croit qu’un prince prescrit soit en droit d’envoyer un vackel résider à la présidence. Le but que je me propose est de laver la conduite du gouverneur-général de toute imputation qui pourrait lui être faite ; personne n’ignore en effet les relations intimes qui ont existé entre le gouverneur-général et Caussim-Ali-Khan. Il sera d’autant plus curieux de voir clair en cette conjoncture, que j’aperçois beaucoup d’adhérents de Caussim-Ali, ennemis déclarés des Anglais, se mettre en avant comme les partisans de l’ancienne administration ; que je les vois recevoir beaucoup d’avances et de politesses des personnages les plus distingués de cette province. » M. Hastings décline devoir beaucoup de reconnaissance au colonel Monson des soins pris par ce dernier pour son honneur et sa réputation. Les vues que pou-