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faire rentrer dans ses coffres. Le secrétaire retourne vers ce dernier, et lui donne communication de cette résolution ; Hastings refuse de recevoir cette communication, par la raison qu’elle émane d’une assemblée, dont il ne reconnaît pas l’existence légale, et, par la même raison, refuse de répondre. Après nouvelle délibération, la majorité, à laquelle cette réponse est communiquée, déclare que les papiers fournis par Nuncomar seront déposés dans les mains de l’attorney de la Compagnie ; que celui-ci sera consulté sur les meilleurs moyens de mettre à exécution l’avis du conseil.

Alors la scène change tout-à-coup. Nuncomar est cité devant la cour de justice comme accusé de conspiration contre le gouverneur-général et d’autres fonctionnaires ; de fabrication d’une pétition mensongère, injurieuse au caractère de ce personnage ; de contrainte exercée à regard d’un certain Commaul-ad-Dien-Khan, pour lui avoir fait apposer, malgré sa volonté, sa signature sur cette pétition. Warren Hastings écrit au général Clavering qu’obligé de se rendre devant les juges il le prie de présider le conseil en son absence, et d’expédier les affaires courantes. Le général répond que le conseil vient d’être averti de ce qui se passe ; qu’une affaire assez sérieuse pour rendre nécessaire le témoignage du gouverneur-général et de M. Barwell paraît au conseil d’une telle importance, qu’il s’est déclaré en permanence jusqu’à la fin de l’affaire. Dans sa réplique, Hastings regrette que le