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a de ce qu’il avance ; il répond : « Je ne suis pas un homme ayant un caractère officiel pour porter des plaintes, mais ma dignité personnelle, qui m’est plus chère que la vie, a été méconnue par le gouverneur général. Il a reçu en sa présence deux indigènes de bas étage, en même temps qu’il me refusait une audience ; alors j’ai trouvé convenable d’écrire ce que je voulais dire. Tout ce que je puis dire est contenu dans la lettre que je vous ai fait parvenir. » Pressé de nouvelles questions, il donne une lettre qui lui a été écrite par la Munny-Begum, dans laquelle celle-ci parle de 2 lacs de roupies qu’elle aurait donnés à M. Hastings en reconnaissance de ce que ce dernier l’avait nommée à la tutelle du nabob. Nuncomar témoigne alors le désir de se retirer ; le secrétaire du conseil va en avertir M. Hastings, et le prie de reprendre le fauteuil. Le gouverneur-général refuse de reconnaître le messager, comme venant d’un conseil selon lui illégalement constitué ; il envoie ses compliments au général Clavering, au colonel Monson, à M. Francis, s’excuse de les rejoindre sur l’heure avancée, leur fait donner l’assurance qu’aussitôt qu’il lui sera possible de convoquer un conseil complet il le fera ; il ajoute qu’il espère avoir l’honneur de les rencontrer le jour suivant au département du revenu. La majorité, qui continue à délibérer, décide que la somme de 3 lacs 40,000 roupies a été reçue par le gouverneur-général, que cette somme appartient de droit à la Compagnie, et que M. Hastings sera invité à la