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accusé devant le conseil ; qu’il ne saurait regarder comme ses juges les membres de ce conseil qui se sont déclarés ses ennemis, ses accusateurs ; que rien au monde ne saurait le contraindre à siéger dans une assemblée où l’on verra des gens sortis de la lie de la populace venir déposer, à l’instigation d’un Nuncomar, contre le gouverneur-général. Il propose de nouveau l’institution d’un comité spécial, devant lequel il s’engage à donner toutes les explications qui pourront lui être demandées sur sa conduite. M. Barwell se joint à l’avis de Hastings ; il va même plus loin et prétend que c’est seulement devant un tribunal que doit être portée une semblable affaire. Malgré les efforts de Hastings et de Barwell, la majorité persiste à entendre Nuncomar ; elle veut d’abord s’assurer, à ce qu’elle dit, de la nature et de la force des témoignages que ce dernier se propose de produire à l’appui de son accusation. Après avoir renouvelé ses protestations, Hastings abandonna le conseil. M. Barwell fait remarquer qu’il est cinq heures du soir, qu’il considère le conseil comme dissous, et que, à moins de recevoir sommation dans la forme ordinaire, il ne prendra pas part au débat ; il rejoint Hastings.

La majorité décide, comme d’ordinaire, que le gouverneur-général n’a pas le droit de dissoudre le conseil, qu’à la majorité seule appartient de prononcer un ajournement. Le général Clavering occupe le fauteuil, la séance continue, et Nuncomar est introduit. Le président lui demande quelle preuve il