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seulement la Begum perdit sa charge. La majorité pensa qu’en raison de son importance il n’était pas convenable qu’elle fût remise aux mains d’une femme.

Un certain Nuncomar, personnage plus important, se présenta alors parmi les accusateurs de Hastings. Nuncomar avait été phousdar de Hoogly, ministre du nabob Jaffier-Khan, et l’agent de Hastings dans la persécution de Mahomet-Rheza-Khan ; il avait un fils, conduit, et dirigé par lui, remplissant le poste de dewan dans la maison du nabob. Par l’intermédiaire de M. Francis, il présenta une lettre au conseil le 11 mars 1775 : dans cette lettre, il accusait le gouverneur-général de s’être prêté à cacher de vastes dilapidations de part de Mahomet-Rheza-Khan, au moyen d’un présent de 354,105 roupies qu’il aurait reçu de ce dernier ; il l’accusait d’avoir reçu ce présent comme le prix de la nomination de la Begum et de Goordass dans leurs emplois respectifs. Deux jours après, Nuncomar écrivit une nouvelle lettre, où, s’en référant à sa précédente, il témoignait le désir d’être entendu en présence du conseil et du gouverneur ; tout ce qu’il désirait, selon lui, c’était le bien de la Compagnie, puis il s’exhalait en plaintes amères contre M. Hastings qui d’abord l’avait caressé pour se faire mettre au courant des affaires du pays ; puis, ce but atteint, était devenu son implacable ennemi. La majorité décida d’entendre Nuncomar. Hastings déclare aussitôt qu’il ne paraîtra pas en