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faire les enquêtes nécessaires, un agent de la Compagnie ; elle résolut, en même temps de suspendre de ses fonctions la Begum, puisqu’aucun témoignage ne pourrait se faire entendre contre elle quand elle les retiendrait. Le gouverneur-général nia l’authenticité des papiers et repoussa la proposition d’une enquête. La majorité maintint sa décision, et l’enquête sembla établir l’authenticité des papiers. La Begum, pressée sur l’emploi de l’argent, prétendit avoir donné 150,000 roupies au gouverneur lors de son voyage à Moorshedabad, lorsqu’il la préposa à la tutelle du nabob, plus 150,000 roupies à M. Middleton. Aucun reçu n’avait été donné de ces sommes, Hastings, après avoir commencé par nier la chose, finit par prétendre qu’à l’époque en question l’acte du parlement relatif aux présents n’avait point encore été passé ; qu’en recevant cet argent il n’avait fait autre chose que suivre les usages du pays ; qu’il n’avait profité personnellement en rien de cette somme ; qu’il était obligé de faire au nabob, d’après la coutume, un présent de 1,000 roupies par jour toutes les fois que celui-ci venait à Calcutta ; que l’argent avait servi à cela ; que s’il ne l’avait pas eu, il aurait été obligé de charger d’autant la dette de la Compagnie. Hastings prétendait encore que ce n’était pas comme cadeau, mais pour frais de voyage, qu’il avait reçu cet argent. On lui objecta que la Compagnie lui avait fourni 30, 000 roupies pour ce même objet. Toutefois, cette affaire ne fut pas poussée plus loin ;