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et le désir de l’armée. Les conséquences d’une guerre offensive telle que celle entreprise contre les Rohillas doivent être funestes de plusieurs manières : un peuple innocent a été violemment dépouillé de ses biens ; une partie de l’armée conquérante se gorge de butin, l’autre n’a que des dégoûts ; la langueur et le découragement succèdent. Nos troupes rentrent enfin dans leurs cantonnements, et ce devient alors une terrible difficulté pour le gouvernement civil que de décider entre les prétentions de ces troupes et les prohibitions légales. »

La santé du visir Suja-Dowlah, depuis longtemps mauvaise, le devint davantage encore après l’expédition contre les Rohillas ; il mourut au commencement de l’année 1775. Un fils légitime qu’il avait lui succéda sans opposition sous le titre d’Asoff-al-Dowlah, M. Middleton étant retourné à Calcutta, M. Bristow, nommé résident auprès du nouveau nabob-visir, conclut avec ce dernier un nouvel arrangement ; les conditions en étaient : « que la Compagnie lui conserverait les provinces de Corah et d’Allahabad ; que, de son côté, il cèderait à la Compagnie le territoire du rajah Cheyta-Sing, zemindar de Bénarès, dont le revenu était de 221,000 roupies ; qu’il porterait à 260,000 roupies son allocation actuelle pour la solde et l’entretien de la troisième brigade de la Compagnie ; enfin qu’il paierait les dettes de son père aux échéances stipulées. » Les provinces de