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être maintenu, était-ce par cette prudence timorée ? Qui ne sentait et ne comprenait le contraire ? Quant à sa correspondance, il n’avait fait que suivre l’exemple de ses prédécesseurs en ne la couchant pas sur les registres. » Passant aux plaintes des nouveaux conseillers sur le manque de cérémonie à leur réception, Hastings se sentait tout honteux d’être obligé d’occuper la cour de futilités semblables. « Je suis ennemi du cérémonial, ajoutait-il, je n’en use que le moins possible. » Toutefois d’aussi grands ou de plus grands honneurs, ajoutait-il, leur avaient été rendus qu’à aucune autre personne de leur rang, des honneurs semblables à ceux rendus à lord Clive ou à M. Vansittart, « ces hommes à la mémoire immortelle dans l’Inde, » lorsqu’ils arrivèrent pour la première fois comme gouverneurs. Arrivant enfin au reproche qui lui était fait d’avoir laissé un intervalle de quatre jours entre la première et la seconde séance, il s’en disculpait sur la nécessité d’attendre le retour de M. Barwell, alors absent.

La majorité du conseil accusait hautement Hastings de complicité dans les cruautés qui avaient signalé la guerre contre les Rohillas. Il proposa qu’une enquête sévère fut faite à ce sujet auprès de l’officier commandant et des autres officiers ; il offrit de déposer sur le bureau sa correspondance avec le colonel Champion, pourvu que celui-ci voulût bien y consentir. En conséquence, un grand nombre d’officiers parurent devant le conseil. À l’un d’eux, le colonel Leslie, le général