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hur soumis ; que l’expédition de Cooch-Bahar avait produit les meilleurs résultats, c’est-à-dire l’organisation de la collection du revenu de cette province. La majorité formée contre lui, ajoutait-il, ne tenait pas à un accident fortuit, mais à une combinaison permanente, ce qu’il savait à n’en pas douter. Toutefois, s’il plaisait à la cour de le continuer dans son poste, il n’était pas homme à céder le terrain : dans le cas contraire, il ne pouvait que se soumettre respectueusement et sans murmure aux ordres de la cour. Dans tout le cours de ses opérations militaires et politiques, il ne s’était jamais départi un seul instant de l’obéissance à laquelle avaient droit les directeurs ; plus que personne il était partisan du principe d’éviter toute extension de territoire, mais ce but ne pouvait être atteint qu’autant que les troupes de la Compagnie auraient la faculté de se porter, dans telle occasion, au-delà des limites de la présidence. Il ajoutait : « Si l’on avait permis aux Mahrattes de prendre possession de Corah et d’Allahabad, de s’allier avec les Rohillas ou de s’établir de force dans le pays de ceux-ci, de prendre paisiblement leurs cantonnements sur les frontières du territoire du visir, le fidèle allié de la Compagnie ; si on leur avait laissé le temps de préparer à loisir leur invasion, tout cela eût pu être conforme à la lettre, mais, sans aucun doute, osait-il affirmer, contraire à l’esprit des ordres de la Compagnie. Si l’empire anglais dans le Bengale avait été acquis et pouvait