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toutefois le même esprit de division qui avait éclaté dans leur discussion les empêcha de tomber d’accord sur la rédaction de cette dépêche. La majorité et la minorité prirent le parti d’en écrire séparément.

Le 30 novembre, le général Clavering, le colonel Monson et M. Francis rendirent compte à la cour des directeurs de leur divergence d’opinions avec le gouverneur-général sur la guerre des Rohillas et sur plusieurs autres sujets de politique et d’administration. Ils passaient de là à un autre objet, plus frivole en apparence, mais qu’en réalité ils avaient peut-être plus à cœur, et qui plus que le reste semblait avoir déterminé leur animosité subite contre le gouverneur-général. Ils se plaignaient amèrement que des honneurs convenables ne leur avaient pas été rendus à leur arrivée ; que le salut du fort et de la rade n’avait pas été du nombre de coups convenable ; que les troupes n’avaient pas été mises sous les armes à leur débarquement ; que M. Hastings les avait reçus dans sa propre maison, non dans la salle du conseil ; qu’il avait mis un délai inutile à la publication de leur commission ; que la proclamation de l’installation du nouveau gouvernement n’avait pas été accompagnée d’une assez grande pompe, d’une suffisante solennité ; qu’après la première séance du conseil, qui avait eu lieu le jeudi, le gouverneur-général les avait ajournés pour la seconde séance au lundi, intervalle pendant lequel ils étaient demeurés dans la situation la plus