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torisation du gouverneur-général et du conseil. Le commandant en chef, quelle que fût la résidence où il se trouvât, avait de droit le second siège au conseil, mais ne pouvait voter que sur les affaires politiques et militaires. Ses appointements comme commandant en chef étaient fixés à 6,000 livres, outre les 10,000 livres sterling dont il jouissait comme membre du conseil. Les mesures naguère prises par rapport à Cooch Bahar étaient supprimées ; cependant la cour exprimait de nouveau ses intentions de ne pas s’étendre au-delà des territoires alors possédés. Il était encore recommandé au général Clavering de visiter les présidences de Bombay aussitôt que ses occupations au Bengale lui en laisseraient la faculté ; de transmettre à la cour des directeurs un rapport circonstancié de l’état des troupes dans chacune de ces deux présidences ; d’assister leurs conseils respectifs dans tous les règlements, dans toutes les dispositions qu’il jugerait propres à tenir les forces de la Compagnie sur un pied convenable. La cour des directeurs terminait ses instructions en prêchant l’union et la bonne harmonie entre eux à tous les membres du nouveau gouvernement.

Dès le premier jour, quelques signes de désaccord entre les membres du gouvernement avaient déjà paru. Les membres récemment arrivés d’Angleterre et ceux qui se trouvaient au Bengale n’étaient pas en dispositions très conciliantes les uns à l’égard des autres. Les premiers crurent apercevoir dans les