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avec les autres puissances européennes. Un bureau était nommé pour s’occuper spécialement des affaires commerciales de la Compagnie. Les dépenses militaires s’étaient accrues, suivant l’expression des directeurs, jusqu’à un taux intolérable : il était recommandé de faire une sévère enquête sur les causes de cet accroissement de dépenses. Les fonds affectés à l’entretien, à la réparation ou à l’érection de fortifications ou d’ouvrages militaires étaient fixés pour l’avenir : ils ne pouvaient dépasser dans l’avenir 100,000 livres sterling par année. La réduction de la dette du Bengale fut fortement recommandée au conseil ; le système de location des terres de Bengale, Bahar et Orissa était approuvé ; la recherche des abus passés était soigneusement recommandée comme un moyen d’en empêcher le retour.

Des discussions s’étaient fréquemment élevées entre le gouverneur et le commandant en chef par rapport à l’étendue de leurs pouvoirs respectifs, et ces discussions tournaient au détriment du service. Dans le but de les prévenir pour l’avenir, la cour des directeurs envoya au gouverneur-général une commission qui l’instituait gouverneur et commandant en chef de la forteresse et de la garnison du fort William et de la ville de Calcutta. Elle nommait en même temps le général Clavering commandant en chef des forces de la Compagnie. Par ces nouvelles instructions, il était interdit au commandant militaire de quitter le Bengale sans l’au-