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don par la Compagnie de tout dividende au-dessus de 6 p. 100 jusqu’à entier paiement de cette dette ; interdiction de tout dividende au-dessus de 7 p. 100 jusqu’à ce que la somme des billets de la Compagnie, eut été réduite à 1,500,000 livres ; cette réduction opérée, don à l’État des trois quarts du surplus ; application du quatrième quart à de nouvelles réductions de la dette de la Compagnie, ou à la formation d’un fonds de réserve destiné à faire face aux éventualités de l’avenir. Le ministère s’engageait, au moyen de ces arrangements, à laisser aux directeurs pendant six ans encore la jouissance de leurs acquisitions territoriales. Ces conditions commencèrent par révolter la Compagnie, qui les trouvait difficiles à supporter ; elle s’en plaignit dans plusieurs pétitions. Celle concernant le territoire, lui paraissait entre autres singulièrement menaçante ; la prétention du gouvernement à disposer a l’avenir des acquisitions territoriale de la Compagnie s’y trouvait, en effet, assez nettement exposée. D’ailleurs, les représentations de la cour des directeurs devaient produire peu d’effet. L’influence ministérielle était alors toute-puissante, et la Compagnie dans un moment d’impopularité. Elle essayait bien d’arguer à son profit du droit de propriété, mais l’esprit public se refusait à accepter cet argument. Le public, quoique assez confusément peut-être, comprenant que les règles de la propriété individuelle ne pouvaient être appliquées dans ce cas avec toute leur rigueur. Il s’agissait, en