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sans division, et à cinq heures du matin cette dernière motion fut faite : « que Robert lord Clive avait en même temps rendu à son pays de grands et méritoires services ; » et celle-ci passa à l’unanimité.

À la nouvelle inattendue du déficit de la Compagnie, la cour des directeurs dut solliciter un emprunt du ministère. Il reçut cette demande avec froideur, et la renvoya au parlement. Le comité secret fut chargé d’indiquer les mesures convenables à prendre. Les propositions faites par les directeurs étaient celles-ci : autorisation d’un emprunt de l,500,000 livres sterling pour quatre ans, à 4 p. 100 d’intérêt par an ; engagement de leur part de ne pas faire de dividende au-dessus de 6 p. 100 par an, jusqu’à ce que la moitié de ce prêt eût été remboursée ; faculté de l’élever alors jusqu’à 8, et non au-delà, jusqu’à l’entier remboursement ; emploi du surplus des recettes sur les dépenses à l’extinction de la dette ; partage de ce qui demeurerait, après cela, par parties égales entre l’État et la Compagnie ; décharge pleine et entière au profit de la Compagnie, de ses paiements de 400,000 livres par an à l’État, pour ce qui restait encore des cinq années spécifiées par le premier arrangement. Cette proposition fut portée à la chambre le 9 mars 1773. De son côté, le ministère proposait les conditions suivantes : un prêt de 1,400,000 livres sterling à la Compagnie, à 4 p. 100 ; abandon par l’État de l’impôt de 400,000 livres sur le revenu territorial jusqu’à l’extinction de la dette ; aban-