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plètement ; les assiégés, promptement réduits à capituler, ouvrirent leurs portes et se soumirent à une contribution de 170,000 roupies. À cette époque, quelques bâtiments de guerre et de commerce venus de France, mouillèrent dans la rade de Pondichéry, en juillet 1757. Le corps d’armée français qui, après avoir dévasté le pays, avait pris position à Wandeswah, reçut des renforts ; il marcha aussitôt contre le fort de Chitapet ; et après s’en être emparé, il se présenta devant Trincomalee, que la garnison abandonna à sa seule approche ; il se divisa alors en détachements qui se portèrent devant divers forts ou petites places fortes. Au commencement de novembre, les Français étaient non seulement maîtres de Trincomalee, Chitapet et Gingee, mais de huit autres forts de moindre importance dans leur voisinage ; il savaient établi des collecteurs touchant à leur profit les revenus des districts qui en dépendaient. À la nouvelle de l’arrivée de la flotte française, le capitaine Caillaud était aussitôt retourné devant Tritchinopoly. Les Mysoréens, dont les polygards révoltés attendaient depuis longtemps le secours, entrèrent enfin en campagne dans le mois de novembre ; ils se montrèrent quelque temps aux environs de Madura, qu’ils pillèrent ; et, défaits plusieurs fois, n’en continuèrent pas moins à dévaster le pays. Après le rappel des troupes françaises à Pondichéry, dans le mois de novembre, aucun corps d’armée anglais ou français ne tint plus la campagne ; seulement les garnisons