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et autres effets de prix ; 2° que l’autre moitié serait acquittée en trois termes dans l’espace de trois ans. La conférence étant terminée, Clive, accompagné de Scrafton, s’approcha d’Omischund, en disant à son compagnon : « N’est-il pas temps de le désabuser ? » Scrafton s’adressant alors à de dernier, lui dit en bengali : « Omischund, le traité rouge n’était qu’un chiffon de papier ; il n’y a rien pour vous. » Ces mots frappèrent comme la foudre l’avide vieillard. Un moment immobile, il chancela tout-à-coup, et allait mesurer la terre, lorsqu’il fut soutenu par deux de ses serviteurs, qui le placèrent dans son palanquin et le firent transporter chez lui. Pendant plusieurs heures il demeura dans un état de stupeur et d’immobilité, sans voir, sans parler, sans entendre. S’étant un peu remis, toutefois sans recouvrer entièrement ses facultés, il se rendit auprès de Clive ; celui-ci lui conseilla de faire un pèlerinage à une pagode renommée auprès de Moulda. Omischund suivit ce conseil, mais revint l’esprit plus troublé qu’auparavant ; son état empira de jour en jour ; enfin il finit par tomber dans un idiotisme complet, et mourut peu de mois après ce coup fatal. Dans les derniers temps de sa vie, contre l’usage des vieillards de l’Indostan, malgré ses propres habitudes jusqu’à ce moment, il se plaisait à se couvrir d’habits magnifiques, à se chamarrer d’or, de bijoux et de pierreries.

Le 2 juillet, la nouvelle de la capture de Suraja-Dowlah se répondit tout-à-coup dans Muxadavad.