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naire, il présenta ensuite au nouveau nabob un plat rempli de roupies d’or. S’adressant alors aux grands de la cour par un interprète, il les exhorta à remercier le Ciel de leur avoir donné un souverain juste et bon à la place d’un tyran tel que Suraja-Dowlah : ceux-ci répondirent par de grandes acclamations.

Le lendemain, Meer-Jaffier rendit en grande pompe visite à Clive. Une conférence s’ensuivit, où il témoigna quelques inquiétudes au sujet des sommes stipulées par le traité secret. D’accord en cela avec Roy-Doolub, dewan du précédent nabob, il affirmait que tous les trésors du nabob n’y pouvaient suffire, promettant néanmoins de faire pour s’acquitter tout ce qui serait en son pouvoir. De nombreuses discussions suivirent ; comme elles n’aboutissaient à rien, on résolut des deux côtés de s’en rapporter à l’arbitrage des Seats ; en conséquence Clive, Jaffier, Scrafton, Meirum (fils de Jaffier) et Roy-Doolub, se rendirent immédiatement chez ces banquiers. Omischund, qui avait eu une part si considérable à la révolution, les accompagna ; depuis la journée de Plassy, il ne quittait plus Clive. Lorsque, arrivé à la porte des Seats, il vit qu’on ne l’invitait pas à la conférence, il s’assit triste et pensif à la porte de la salle. Les traités furent de nouveau lus, expliqués, commentés. Après une longue discussion, il fut convenu, 1° que la moitié des sommes stipulées serait payée sur-le-champ, deux tiers en argent, le troisième en bijoux, argenterie