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vait une maison de campagne du nabob, Suraja-Dowlah avait pris position à un mille au-delà, occupant un camp retranché auquel il avait fait travailler depuis long-temps. À la droite du camp se trouvait une redoute garnie d’artillerie ; au-dedans était une colline couverte d’arbres formant une sorte de poste retranché de nature à résister encore même après la prise de la première enceinte par l’ennemi ; enfin, sur le front deux réservoirs destinés à abreuver les chevaux, tous deux entourés de murailles de pierre assez élevées, et à côté de l’un d’eux une batterie de pièces de gros calibre. Le nabob avait passé la nuit campé derrière ce retranchement, les Anglais dans le bois. L’armée anglaise, consistait en 900 Européens, desquels 100 étaient canonniers, et 100 matelots ; en 100 Topasses et 2,100 Cipayes ; son artillerie en 8 canons de 6 et de 6 obusiers. L’armée du nabob comptait 50,000 fantassins, 18,000 chevaux et 50 pièces de canon ; l’infanterie était en partie armée de fusils à mèche, en partie de piques, d’épées, d’arcs et de flèches ; la cavalerie, hommes et chevaux, venait des parties méridionales de l’Indostan, les uns et les autres beaucoup plus robustes que ceux de la côte de Coromandel ; l’artillerie consistait en pièces de 24 et de 32. Chacune de ces pièces était placée sur une espèce de plate-forme élevée de 6 pieds au-dessus du sol, et traînée par 40 ou 50 paires de bœufs ; et, derrière, marchait un éléphant qui dans les mauvais chemins, les passages difficiles, soulevait