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sud ; un autre, qui ne s’en détache qu’à 50 milles plus loin, vient rejoindre le premier, près de la ville de Nuddeah. Tous deux, une fois réunis, prennent parfois le nom de petit Gange, plus souvent celui de Hoogley, et vont se jeter dans la mer près de l’île de Dagor. Le fleuve lui-même, nommé souvent le grand Gange, après sa séparation du Cossimbuzar, se grossit d’un grand nombre de rivières, puis se réunit sous le 22e degré au Barampurtrah, fleuve encore plus considérable sorti à l’est des hautes montagnes dont le Gange lui-même est sorti à l’ouest. À la jonction de ces dix grands fleuves, il existe comme une sorte de tempête perpétuelle ; ils forment plusieurs îles, et vont se jeter dans la mer à 35 milles plus bas par plusieurs larges canaux.

Le Bengale, qui à l’ouest confine à la province de Bahar, s’étend à l’est jusqu’au pied de la montagne du Thibet, jusqu’à Rangamatty, appartenant au roi d’Assam. La province de Chittagong, détachée du royaume d’Aracan, est située sur la côte qui forme la frontière orientale du golfe du Bengale. La côte qui va des embouchures du Hoogley a celle du grand Gange, est un rivage désert, sablonneux, aride, inaccessible aux navires. À quelques lieues au-delà dans l’intérieur des terres, un grand nombre de rivières forment des îles incultes, désertes, abandonnées aux animaux féroces, leurs seuls habitants. L’espace tout entier compris dans le triangle formé à l’ouest