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devait pas se prolonger long-temps encore sur la frontière du Rohilcund : des événements se passaient dans leur patrie qui ne devaient pas tarder à les rappeler. Le comité de Calcutta, qui en était instruit, écrivait au général Barker pour l’engager à n’acheter leur départ par aucune concession. Le visir, instruit à son tour de ces circonstances qui faisaient une nécessité aux Mahrattes de retourner dans leur patrie, se détermina à ouvrir de nouvelles négociations avec les Rohillas. Il se montrait très désireux d’effectuer cet arrangement ; en effet, le départ des Mahrattes devenant volontaire, il n’avait plus la chance de se le faire payer par quelques concessions. Les Rohillas, au contraire, montraient une grande répugnance pour cet arrangement, et semblaient ne céder qu’aux instances des Anglais. Un officier anglais avait été envoyé à leur camp par sir Robert Barker, pour négocier les conditions de cet arrangement ; sa négociation traîna en longueur : bien qu’il fût arrivé le 20 mai, l’arrangement ne put être conclu que le 17 du mois suivant. Les Rohillas et le visir contractaient une alliance offensive et défensive ; les premiers s’engageaient à payer au visir une somme de 40 lacs de roupies, à la charge par ce dernier d’expulser les Mahrattes du Rohilcund et de les empêcher d’y pénétrer de nouveau. Dix lacs devaient être payés immédiatement après ce service rendu, le reste dans l’espace de trois années. Le visir retourna peu de jours après à sa capitale.