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d’enfanter des querelles qui menaçaient à chaque instant de tout perdre. En France, les mêmes causes avaient produit nos désastres dans l’Inde et la ruine définitive de nos établissements. Mais, en ce moment, l’opinion n’était pas favorable aux employés de la Compagnie, qui ne produisaient que déficit là où l’on s’attendait à trouver des trésors, aussi la mesure qui appelait sir John Lindsay à ce poste important fut en général favorablement accueillie ; on mit beaucoup d’espérance dans l’autorité accordée à un officier du roi revêtu d’un grade élevé. Les vaisseaux alors dans le golfe de Perse, et deux frégates envoyées d’Angleterre, furent destinés au service de l’Inde. Les commissaires-généraux (supervisors) s’embarquèrent sur l’une de ces frégates, l’Aurore ; mais ils n’atteignirent jamais le but : le vaisseau et l’équipage disparurent, sans que depuis lors on en ait jamais entendu parler.

M. Cartier avait pris le gouvernement du Bengale en 1770. Allahabad était devenue la résidence de Shah-Alaum ; il avait la jouissance des districts d’Allahabad et de Corah, qui lui avait été allouée par le traité récemment conclu entre lui, les Anglais et le visir. Ses ressources financières consistaient en une portion des revenus du Bengale, que les Anglais s’étaient engagés à lui payer. Un chef de Rohillas, Nujeeb-ad-Dowlah, après le départ d’Abdallah, avait obtenu le gouvernement de Delhi, où il exerçait l’autorité suprême dans une