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et leurs partisans ; pour partisans, le plus grand nombre des propriétaires, mécontents d’avoir vu s’évanouir leurs rêves dorés : aussi fut-elle adoptée à une grande majorité. Comme il arrive toujours de toute nouvelle mesure, les inspecteurs ou commissaires parurent à tous le remède universel aux maux de l’Inde.

La cour des directeurs sollicitait alors du ministère le secours d’une force navale considérable. Le ministère ne montrait pas d’éloignement à l’accorder ; seulement il exigeait que l’amiral fût revêtu de pleins pouvoirs pour traiter avec Hyder-Ali, les Mahrattes, etc. La cour des directeurs ne voulut point subir cette condition. Le ministère se borna alors à demander voix délibérative pour le commandant des forces navales sur toutes les questions ayant trait à la guerre ou à la paix ; proposition portée devant la cour générale des propriétaires, qui la rejeta. Sir John Lindsay fut nommé commandant en chef de toutes les forces navales de Sa Majesté dans les mers de l’Inde ; une autre commission, émanant de la cour des directeurs, lui donnait le commandement de tous les vaisseaux de la Compagnie dans les mêmes parages ; elle lui accordait en outre la faculté d’intervenir dans les affaires du golfe de Perse, et dans ce golfe seulement. Jusque là, l’emploi simultané des officiers du roi et des employés de la Compagnie n’avait pas été fécond en résultats heureux : les rivalités de rang, de grade, de prérogatives, n’avaient cessé