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autre côté, que, dans le cas contraire, celui de diminution, les paiements des 400,000 livres à l’échiquier subiraient une réduction proportionnelle ; qu’ils cesseraient même entièrement dans le cas où le dividende de la Compagnie baisserait jusqu’à 6 p. 100 ; enfin, il imposait à la Compagnie l’obligation d’exporter des marchandises anglaises jusqu’à la concurrence d’une valeur de 400,000 livres sterling. Tout cet arrangement avait été fait en vue de l’accroíssement probable des revenus de la Compagnie, accroissement auquel s’attendaient également le public, le parlement et le ministère. Loin de là, ils apprirent tout au contraire la guerre avec Hyder, les embarras financiers de Madras et de Calcutta, la diminution des revenus des trois présidences. Les espérances trompées se changèrent en colère et en irritation ; ce ne fut qu’un cri, qu’un reproche contre les gouvernements de l’Inde. Une commission, composée de trois personnes versées dans les affaires de la Compagnie, fut formée, et reçut la mission de se rendre dans l’Inde pour se livrer à une enquête détaillée de l’état des choses : les membres de cette commission furent M. Vansittart, dernier gouverneur du Bengale, M. Scrafton et le colonel Fordes ; sous le nom d’inspecteurs ou commissaires généraux (supervisors), ils furent revêtus d’un pouvoir illimité ; ils réunissaient dans leurs mains tous les pouvoirs de la Compagnie elle-même. Cette mesure eut et devait avoir pour adversaires les membres du gouvernement alors existant,