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guerre et de gouvernement : ce n’était que dans le cas où il se trouvait un surplus, chose fort rare, que ce surplus était employé à l’achat de marchandises. De là, l’embarras des directeurs pour acquitter les billets tirés sur la Compagnie.

La presse, le public, le ministère, le parlement, s’occupaient alors avec beaucoup d’attention des affaires de la Compagnie. Le parlement, comme nous l’avons dit, avait formellement défendu tout accroissement de dividende pour l’année 1767 ; ce terme expiré, les directeurs réclamèrent avec force contre une mesure qui leur semblait un empiètement du parlement sur les droits de la Compagnie : ils présentèrent à ce sujet une pétition au parlement. Une nombreuse minorité les soutint ; un nouvel acte du parlement n’en défendit pas moins tout nouvel accroissement de dividende au-delà de 10 p. 100 jusqu’au 1er février 1769. Avant l’expiration de ce terme, la cour des directeurs, jalouse d’éviter avant tout que la question de souveraineté fût posée de nouveau, négocia avec le ministère un arrangement provisoire. L’acte du 29 avril 1769 fut le résultat de ces négociations. Cet acte confirmait à la Compagnie la jouissance des revenus territoriaux de l’Inde ; à charge à elle de payer à l’État 400,000 livres sterling par an ; le cas échéant de l’augmentation progressive des revenus, il permettait l’augmentation du dividende, à raison de 1 p. 100 par année, jusqu’à concurrence de 12 et 1/2 p. 100 ; il admettait, d’un